La solitude mortelle !
- Frida Narin
- May 29
- 1 min read
Updated: May 29
La solitude est dure. On n’est pas fait pour. La vie sociale, papoter, sont vitaux. Et moi, je vais mourir. Pas d’un mal physique. Mais de ce silence qui m’enferme.
J’oublie de parler. J’oublie d’aimer. J’oublie de sortir. J’oublie tout.
C’est comme si chaque jour me volait une parole, un geste, une mémoire.
Je regarde les gens parler dans les cafés, et je ne sais plus comment on fait. Comment on s’interrompt, comment on rit, comment on réagit. Ma bouche reste fermée. Mon corps figé. Mon cœur prudent.
Je n’ai pas peur de la mort. Mais j’ai peur de devenir une coquille vide. Une femme qui connaît toutes les langues mais ne parle plus aucune. Une femme qui vit sans trace, qui s’efface en silence.
J’écoute les voix des autres comme une musique oubliée. Elles me bercent. Me blessent. Me rappellent que je suis faite aussi pour exister hors de moi.
Mais je reste là. Dans mon silence. En espérant qu’un jour, une voix me ramène. Peut-être la mienne. Peut-être celle d’un enfant. Peut-être un chant dans le vent.
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