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Chacune sa peine !

Il y a des jours où je coupe tout. Les appels, les voix, même la lumière. Je ferme les volets, j’éteins le monde, et je m’assie dans ce silence choisi.

Dans ces moments-là, je m’enferme, où je suis entouré par mes tableaux et mes livres, une lampe, et un petit miroir sans tain que j'ai achéte ans un brocant. La viile qui mela vendu m'a dit :

« Ce miroir n’est pas pour se regarder. Il est pour se retrouver. »

Depuis que je l’ai accroché, il se passe quelque chose. Quand le silence devient trop lourd, il m’appelle. Je m’approche, et je ne me vois plus. À la place, des femmes. Des centaines. Certaines me ressemblent. D’autres vivent ailleurs, autrement.

Elles me regardent. Et je comprends : je suis l’une d’elles. Celle qui a eu la chance d’être libre, mais qui porte leur solitude.

« Nous avons porté l’enfermement. Tu porteras la liberté. Chacune sa peine. »

Je suis seule, mais je ne suis pas la seule. Le miroir me le montre. Et cette phrase ne me quitte plus :

Ma liberté est très lourd et fragile.

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